mardi 13 décembre 2011

Baccano! épisodes 4, 5 et 6 : Developpement Hell

Épisode 4 : Ladd Russo prend plaisir à beaucoup parler et beaucoup massacrer

Épisode 5 : Il pleure et a peur mais Jacuzzi est très téméraire

Épisode 6 : Le Rail Tracer perpétue dans le train des meurtres silencieux à la chaine


Après réflexion, j'ai décidé de réunir ces trois épisodes de développement sous un seul billet. Pas qu'ils n'aient que peu de choses sur lesquelles écrire mais pour ce que j'avais envie de dire, il était plus intéressant de parler des trois en même temps.

L'affaire Dallas Genoard : Le pouvoir de l'information

C'est comme jouer au chat et à la souris mais sans toucher l'autre, juste avec des mots.

De ce côté de l'histoire, ce sont les locaux du Daily Days qui mènent les rênes, bien que pas forcément volontairement. Étant donné que l'enjeu est de savoir qui mettra la main sur le grand-frère d’Ève, ceux qui possèdent le plus d'informations ont donc l'avantage. Seulement, même au sein du journal, on découvre une hiérarchie basée sur l'accès aux informations "top secrètes" qui ne plait pas forcément à tout le monde.
Nicholas, afin d'avoir une chance d'obtenir ce qui lui est refusé va donc interférer dans les événements, afin de provoquer les choses : au lieu de simplement donner des informations à Gustavo, il va le conseiller sur la manière d'agir pour en apprendre plus, dans l'unique but d'ensuite récolter les miettes grâce aux employés sous ses ordres.
Cela causera donc la capture de la petite Ève dans l'épisode 6, que le directeur du Daily Days apprendra de la bouche même du "responsable".
Malgré tout, il ne se fâchera pas tant qu'on pourrait le croire de cet incident. Ce qui nous indique que si des "mesures" sont prises pour que le journal ne soit pas responsable d'un conflit (comme Nicholas prétend l'avoir fait lorsque la question lui est posée) et que des informations nouvelles pourraient être gagné grâce à cela, la direction de l'organisation n'est pas opposée à ce que ses employées agissent.
Le Daily Days n'a donc pas uniquement le pouvoir de l'information et n'est pas cantonné au rôle de spectateur amassant des secrets, si besoin est, celui-ci peut se retrouver acteur.

Un an auparavant : le cas Dallas lui-même

Après s'être prit une rouste par Firo et avoir tué Barnes (sans savoir que celui-ci avait pris de l’élixir d'immortalité), Dallas n'est pas bien avancé. Surtout qu'il désire se venger et pour cela... il va rendre visite aux Gandor qui lui avaient pourtant demandé de se calmer dans l'épisode 3 et leur demande leur aide dans sa vengeance, proposant en échange de rejoindre leur groupe. Pour le spectateur, conscient depuis l'épisode 1 de l'amitié entre Luck et Firo, il est évident que Dallas ne maitrise pas du tout ce pouvoir de l'information mentionné plus haut puisqu'il ignore totalement ce fait et propose donc un marché totalement ridicule.
Deuxième rouste pour la petite troupe de vauriens de Dallas qui, sérieusement agacée, va s'en prendre à Isaac et Miria lorsqu'ils se rentrent dedans à un coin de rue.
Et rebelote.

Toujours se questionner avant de choisir sa B.A. du jour.

Cette fois-ci, c'est à Ennis de leur donner une leçon, à ce rythme, tous les personnages risquent d'avoir participé à la disparition de ce cher Dallas qui, lassé de se faire ainsi reprendre, aura décidé de partir en ermitage dans l'espoir d'éviter de rajouter de nouveaux bleus à sa collection déjà bien nombreuse.
Pour le moment cependant, un petit cadeau (empoisonné ?) lui est fait à la fin de l'épisode 6 sous forme d'une injection d'élixir, ce qui nous renvoie à la discussion entre Elian et Nicholas dans l'épisode 4, ce dernier se demandant si Dallas aurait un rapport avec le cas des immortels.

(Note : Deux autres personnages ont d'ailleurs été confirmé immortels au cours de ces épisodes. Si Firo, Luck, Isaac et Czeslaw étaient annoncés comme tels dès l'épisode 1, on prend donc conscience que celle de certains autres personnages nous est cachée)

Le défilé des bouteilles en période de prohibition

Je parle bien sûr de ces deux bouteilles d'élixir d'immortalité ayant échappé à l'incendie provoqué par Randy et Pezzo, qui ressemblent pourtant à de simples bouteilles de liqueur. L'histoire de Baccano! se passe pendant la prohibition : période où la vente/production/achat d'alcool était interdite, faisant tomber ce marché dans l'illégalité et aux mains de la mafia. Ici, cependant, les seules bouteilles qu'on voit passer contiennent tout à fait autre chose.
Et rien qu'en quelques épisodes, elles changent déjà deux fois de mains (volés à Barnes, puis oubliées chez les Gandor) et les alliés de Szilard jouent des pieds et des mains pour les retrouver puisque Ennis, après avoir conduit Quates jusqu'à la réunion va ressortir, découvrir l'incendie, partir à la recherche de Barnes, le ramener jusqu'au lieu secret de la réunion pour ensuite repartir à la recherche de Dallas, affronter son petit gang et finalement les présenter à son maître sans les bouteilles qu'ils étaient censés posséder.

Le défilé des gens, cognons nous gentiment

Comme dans les précédents épisodes, les rencontres brèves se poursuivent et on découvre les points de vue qui manquaient à certaines d'entre elles.
Ce qui est sûr, c'est qu'il s'agit souvent de bousculades : Czeslaw et Mary manquent de reverser Jacuzzi dans le wagon-restaurant, celui-ci fait de même avec Ladd dans un couloir du train, Firo, Maiza, Isaac et Miria devant le magasin de chapeau, Firo et Ennis sur les lieux de l'incendie, la voiture de Ennis et Szilard faisant valser Miria et Isaac sur la route et ces derniers un peu plus tard contre le groupe de vaurien de Dallas à un coin de rue... cela nous fait beaucoup de personnages qui se cognent souvent à répétitions les uns dans les autres.

Méthode universelle de rencontre
La question est : est-ce un mal ? Les personnages qui se rentrent dedans, ça arrive tellement fréquemment dans les œuvres de fiction que c'est devenu un des bons gros clichés souvent utilisé dans les histoires romantiques. Les personnages se tombent dessus dans des positions plus ou moins évocatrices (et plus ou moins possibles à réaliser en se rentrant dedans... certaines ne semblant pas crédibles pour un sou), il y a des mains qui vont là où elles ne devraient pas aller normalement, des papiers qui s'éparpillent sur le sol pour être ramassés, des piles de livres qui tombent, des objets oubliés qui seront rendus plus tard.

Dans Baccano! on ne s'attarde cependant pas trop dessus et le tout vient assez naturellement. Les personnages vont vite, tournent à un angle, regardent ailleurs, bref, ils ont dans la majorité des cas des raisons assez correctes pour justifier une collision et on passe bien vite à la suite (introduction de personnages, action, changement de situation) si bien que je n'ai pas été du tout dérangée par se procédé qui peut parfois m'agacer lorsqu'il semble présenté de manière trop exagérée.
Pire, avant d'y réfléchir un peu, je ne me souvenais pas que cette technique était autant utilisée, pour moi le cliché est donc vraiment bien géré.

À bord du Flying Pussyfoot

De ce côté là aussi, les choses se développent : Les premières parties des épisodes 4 et 5 servent à en apprendre plus sur les personnages de Jacuzzi et Ladd Russo mais surtout, la présence du Rail Tracer se fait de plus en plus ressentir. Si on n'en voit qu'une "trace" à la fin du quatrième épisode, via la tâche ensanglantée laissée par une main, dans les dernières minutes du cinquième, on le voit directement s'en prendre aux hommes en noir.

Les pannes de courant tombent toujours au bon moment.
Hommes en noir qui, malgré leurs pertes du côté du wagon des bagages s'en sortent plutôt bien pour le moment dans la bataille pour le contrôle du train : ils ont repris contrôle du wagon-restaurant et ont capturé madame Bériam et sa fille en otage. De plus, enfermer dans une pièce quelques uns des alliés de Ladd et Jacuzzi a fait perdre du temps aux deux autres groupes pour pouvoir les retrouver. Ladd qui avait déjà annoncé les hostilités envers les hommes en noir assure à Jacuzzi qu'il ferait mieux de dégager de sa route. Celui-ci ne se laisse cependant pas impressionner et compte bien s'occuper du cas des hommes en blanc, une fois leur problème principal réglé.

Nos trois différents groupes sont donc tous à couteaux tirés. Cependant, les électrons libres tels que Isaac et Miria, Czeslaw, la fille en tenue de manœuvre et, évidemment, le Rail Tracer, auront leur importance dans le dénouement de cette histoire, selon le parti qu'ils prendront.

À noter que prendre le contrôle de l'intérieur du train ne semble pas suffisant pour tout maitriser vu que nous avons deux personnages se déplaçant à l'extérieur. L'entreprise est évidemment dangereuse mais confère un certain avantage.
Le show continue de jouer avec le temps, faisant parfois de rapides retours arrière, comme par exemple lors du sauvetage de Nick où la scène est brutalement coupé au moment où il répond à une question, pour montrer ce qui s'est passé quelques temps auparavant. Tout cela fait sans changement de style, de rendu des couleurs différent ou de flou indiquant un "flashback".
Le même procédé est cependant utilisé comme bluff juste après, au moment où l'on voit une flaque de sang couler sous une porte, avant de couper sur une autre scène qu'on pourra supposer qu'elle se situe dans le passé, pour ensuite s'avérer n'être pas du tout connectée à la précédente (Pièce attaquée par le Rail Tracer/Placard où Marie est cachée).
Encore une fois, les réalisateurs aiment jouer avec les nerfs du spectateurs en lui présentant ce méli-mélo de pièces.

jeudi 1 décembre 2011

Baccano! épisode 3 : Randy et Pezzo sont occupés avec les préparatifs de la fête

Après un épisode 2 plus linéaire que le premier, on retourne à une chronologie expérimentale.

L'épisode 3 sur Ankama.

Mais tout d'abord, l'opening commence à défiler, un peu différemment des fois précédentes puisque des images des épisodes passés y sont insérées pour rappeler au spectateur quelques éléments importants.

1932, l'épisode s'ouvre sur un port où l'on voit une jeune fille, Eve Genoard d'après le générique, attendre pendant qu'une grue remonte des déchets à la surface de l'eau. Les pensées de l'enfant sont à son grand frère, Dallas Genoard.

1931, dans les locaux d'un "bureau d'informations", deux membres de la famille Runorata cherchent justement à trouver ce cher Dallas. En attendant, ils ont devant eux un employé à la langue bien pendue, nommé Nicholas et qui leur explique un peu les ficelles du métier d'informateur et ce qu'il faut être prêt à donner pour obtenir ce que l'on veut, ici : de l'argent et de nouvelles informations en monnaie d'échange, parce qu'il faut bien faire tourner la boutique.

On remarquera le "Daily Days" inscrit sur le panneau de la boutique, nos deux personnages de l'épisode 1 ne sont pas réapparus pour le moment mais on en sait maintenant plus sur les locaux où ils travaillent.

1930, après avoir vue la petite sœur pensant à son aîné et une famille mafieuse à sa recherche, il était temps de rencontrer l'homme en personne, qui cherche d'ailleurs déjà les ennuis avec les Runorata et les Gandor.

On a donc une succession d’événements de plus en plus anciens, donnant des informations sur la situation de ce personnage selon les époques : incertaine en 1932, déjà disparu en 1931 tandis qu'en 1930 il est certes présent et accompagné mais n'a pas l'air très doué pour se faire des amis, ce qui peut déjà lancer quelques pistes sur les raisons de sa disparition.

Bon, cela semble parti pour se concentrer sur le mystérieux cas du disparu Dallas Genoard ?

..... Eh non puisque nous revoilà partis en 1931 à bord du Flying Pussyfoot où Ladd Russo se prépare à entrer en action.

Détail intéressant, on revoit une partie d'une scène de l'épisode 2, ou Jaccuzi se précipite en direction de la cabine des contrôleurs mais cette fois-ci du point de vue de Ladd quittant sa cabine. Un petit rajout est aussi fait : un plan sur une image sortie de la mémoire de Ladd.

Voilà pourquoi il ne faut pas courir dans les couloirs. On peut se cogner dans des psychopathes bavards.

Coupe sur un fond noir rallumé à coup d'allumette. C'est en approchant de la moitié de l'épisode que nous découvrons les deux personnages titulaires de l'épisode : Randy et Pezzo qui sont occupés à jouer avec de l'huile, des allumettes et des gants en cuir (ou pas). Mais surtout, à jouer avec le feu ce qui est rarement une bonne idée, métaphoriquement ou littéralement. Il ne faut donc pas longtemps avant qu'un incendie se déclare.
La règle du "Tout arrive pour une raison" des œuvres de fiction entre alors évidemment en compte et la maison touchée par le feu se trouve être celle d'un scientifique nommé Barnes, qui vient de parvenir à créer un élixir d'immortalité.
Seulement deux bouteilles de panacée vont échapper au désastre et on se doute qu'elles risquent de changer de main rapidement, vu la valeur du contenu, et peut-être à plusieurs reprises au cours des 10 épisodes restants, peut-être jusqu'à tomber dans les mains des personnages immortels que l'on a croisé dans l'épisode 1.

Par la suite, on a le droit à plusieurs croisement rapides entre personnages : Firo et Maiza rencontrent Isaac et Miria en sortant du magasin de chapeau puis Firo tombe nez à nez avec Ennis en se mêlant à la foule venue regarder les restes de l'incendie. Parce que c'est aussi ça Baccano!, des rencontres rapides et imprévues dans un coin de rue, des personnages qui échangent quelques mots avant de se séparer sans savoir s'ils vont se retrouver. C'est souvent ainsi dans les histoires aux nombreux personnages principaux, on se croise, on se quitte, on se manque de peu, on se retrouve comme dans les comédies romantiques. (Et ce n'est pas comme si l'humour ou la romance n'étaient d'ailleurs pas présents dans Baccano!)
Aussi, ce n'est ici pas la première fois (voir le passage de bousculade de Ladd par Jacuzzi provenant de l'épisode 2, mentionnée plus haut), ni la dernière qu'on assistera à ce genre de scène au cours de l'anime.

Je crois bien que cet innocent bouton de manchette va servir au scénario.

Du côté de 1931 et du Flying Pussyfoot on a une confrontation entres les hommes en noir, la famille Russo et le groupe de Jacuzzi qui continuent d'être comparés et affichés en parallèle : chacun veut prendre le contrôle du train pour ses raisons particulières et on a ici un premier rapport de puissance établi avec les hommes en noir possédant clairement la meilleure puissance de feu tandis que Nick perd haut la main en tentant de prendre contrôle du wagon-restaurant avec un pauvre couteau rétractable. Heureusement pour lui, il a la présence d'esprit de quitter les lieux aussitôt après s'être rendu compte de son désavantage.

Au même moment, Jacuzzi a atteint la cabine des contrôleurs et découvre un vrai massacre. Ouh, détournons les yeux, c'est sombre et ce n'est pas beau à voir... Ou peut-être qu'il faudrait au contraire regarder attentivement les quelques images qui nous sont données, pour tenter d'éclairer le mystère ?